dimanche 16 novembre 2008

election day

Oui je sais, vous connaissez déjà tous le résultat et j'arrive donc un peu tard...
Mais le plaisir reste entier lorsqu'il s'agit de regarder quelq
ues (OK, deux) photos prises sur le vif.



Cette journée des élections s'est déroulée de manière plutôt détendue dans les locaux de jewcy.com. Une partie de l'équipe a voté avant, le reste se garde pour la fin de la journée.
Michael, le chef d'équipe, contrôle les rangs pour savoir
si tous ont bien accompli leur mission envers Obama.


15h: on se branche sur le site de CNN pour avoir les infos en direct, c'est l'effervescence...
18h: fin de la journée au bureau et top départ pour accomplir sa mission de citoyen, New-York affiche les bureaux de vote ouverts le plus tard mais malgré tout... faut pas trainer !
De mon côté, j'ai rendez-vous avec le gang des chin
ois dans un restaurant chinois entre la 2nde avenue et la 55ème rue, c'est-à-dire à proximité de Colombus circle. J'en profite pour faire un détour par Rockefeller center et surtout le Ben & Jerry's.
Ici comme en France, tous les moyens sont bons pour convaincre les gens d'aller voter. A mon avis, c'est la chaine de glace, Ben & Jerry's qui a convaincu le plus de gens/jeunes: un vote = une glace offerte. Je voulais bien sûr profiter d'une glace gratuite, mais jamais je ne pus atteindre ledit eldorado. Conclusion : Google map ferait bien de se mettre à jour.

Peu importe, je passe par la célèbre Rockefeller plaza ou tout New-York a rendez-vous. Il est 19h mais la place est déjà recouverte par les visiteurs et les chaînes de télévision, américaines bien sûr, mais aussi internationales.



La patinoire s'est changée en carte des Etats-Unis où chaque état se pare de bleu ou de rouge selon les résultats...


Quoi qu'il en soit, rien ne sert d'attendre la fin des votes et le résultat final qui ne tombera qu'à 23h... je fais un bon par le magasin Lindt sur la 5ème av
enue pour me voir offrir un chocolat gratos et me dirige vers le restaurant chinois ou plutôt sichuanais. La précision a son importance, surtout lorsque l'on sait que la cuisine du Sichuan est la plus épicée...
Hormis une française aux cheveux nouvellement rouges (c'est-à-dire moi), la population est 100% chinoise, et je pense me trouver dans le seul endroit à New-York où l'on ne prononce pas les mots « Obama », « Mc Cain » ou « élections ». Ici on s'en balance pas mal, on est là pour manger et parler chinois.



22h : retour à la maison. Je me décide à jouer aux expats intéressés et me mets devant la télé pour assister à "l'évènement". Un tiers seulement des états a affiché ses résultats, avec Obama en tête. Je me prépare à rester 2 heures de plus devant la télé quand tout à coup, le message "Obama is elected" apparaît sur toutes les chaines. Même si encore une quinzaine d'états n'a pas ses résultats, Obama a dépassé les 270 votes, ce qui veut dire qu'il est déjà élu. Je rappelle qu'en Californie, un bon paquet de gens n'ont toujours pas voté...


Pas trop de boum boum dans mon immeuble, non pas que les habitants soient pro-Mc Cain et pleurent leur défaite, mais plutôt que les murs sont super étanches au bruit !
Du coup je me précipite vers la fenêtre (qui n'a pas vue sur la rue mais sur la cour, donc ça ne sert à rien du tout), pas de bruit, mais l'Empire State Building affiche les couleurs bleue et rouge.

Demain est un jour nouveau, avec un nouveau président élu à 2/3 des voix.
Là, bien sûr on s'imagine les gens super heureux, le sourire jusqu'aux oreilles. On s'imagine que tout sera différent, que l'air que l'on respire ne sera plus le même, que le monde aura des couleurs et des saveurs nouvelles...


Comment ça va en ce lendemain d'élections? Bof comme un lundi (ou presque).
Allez, vivement le week-end qu'on aille fêter ça.

halloween post scriptum

D'accord, Halloween, c'était il y a 2 semaines,


vieux motard que j'aimais,
ce retard trouve sa justification dans mon manque de temps et de motivation pour retoucher mes photos, certes minoritaires, d'Halloween. J'aurais voulu promettre un reportage complet et sur le vif, mais voilà, célébrer Halloween à New-York, c'est se confronter à des dizaines de milliers (soyons petits joueurs) de spectateurs prêts à toutes les incartades pour assister à la grande parade du Village.
La grande parade regroupe chaque années des milliers de participants qui défilent pendant 4 heures dans la 6ème avenue, ou Avenue des Amériques, clôturée et fliquées pour l'occasion. rassemblement dés 18h pour un top départ à 19h, les new-yorkais sont prêts à attendre des heures agglutinés et dans le froid (exception faite pour cette année où la température fut plus qu'acceptable).

Partout dans les rues, une personnes sur deux est déguisée : homme, femme, enfant, flic, chacun a choisi de fêter halloween à sa façon. Pas loin de chez moi, un des magazins de la chaîne Ricky's, spécialisée dans le costumes et les maquillages, affichait une queue de plusieurs mètres devant la vitrine pour les retardaires.
Le métro sentait bon l'ambiance cosplay et convention, et je regrettais déjà de ne pas avoir au moins une paire de cornes et réclamer fièrement que moi aussi "j'en étais !", sentiment vire remplacé par la satisfaction primaire d'"avoir pensé à prendre mon bonnet".
dans le top 10 des costumes les plus populaires :
- Amy Whinehouse (choucroute incluse)
- Sarah Palin (version sexy militaire, rappelons-nous l'image évocatrice du bulldog au rouge à lèvres)
- Superman, encore et toujours
- des hommes en "femmes" (façon bas résille et sac en lamellé doré)
- n'importe quoi en version court, décoletté et vulgaire (y compris Sarah Palin)


Nous voilà donc, 19h30, à l'approche du croisement de la 6ème et de la 14ème, croisement que nous n'attendrons jamais. De loin (50 mètres sans lunettes), j'aperçois tant bien que mal une colonie de squelettes géants baladés à bout de bras façon dragon chinois. Pour le reste, et surtout l'événement majeur de la parade, le remake de Thriller pour fêter les 25 ans de l'album de Michael jackson, il faudra attendre les images du direct via Internet.

Profitons tout de même de ma seule photo, à la qualité plus qu'insultante, d'Halloween

C'est déçus et affamés que nous avons décidé de noyer notre chagrin dans une fondue... mexicaine.
Le concept ? Prenez un appareil à fondue; prétendez commander une "fondue" (prononcer à la française pour le sommum du luxe), choisissez la fondue au Monterey Jack, cube de tomate, brocolis (froid), poulet (sec) et pain (dur). Pour l'originalité: 20/20, pour le goût: on s'abstiendra...


Halloween à New York? Oui je peux dire que j'y étais. Quant à ce que j'ai vu... faudra repasser plus tard !

mercredi 29 octobre 2008

Bienvenue (bientôt ?) à ObamaLand

Ici, à J moins 1 des élections,

C'est de plus en plus l'euphorie générale mélangée à un soupçon de nervosité et d'angoisse.
Si l'Amérique profonde penche pour Mc Cain, New-York, of course, est en faveur du démocrate.
Ici, New-York alias "Obama on t'attend", le nom du futur premier président afro-américain est sur toutes les lèvres, T shirts, badges, et n'importe quel support qui pourrait arborer avec fierté l'étendard du nouveau messie.

Même motif même punition qu'en avril 2007 pour nous Français, les campagnes pro-vote se multiplient, les stars se mobilisent (Christina Aguilera se pavane dans les rues pour Rock the vote), GAP secouent ses consommateurs qui se reconnaissent (enfin?) comme citoyens. Chacun s'implique comme il peut.
Justifier
Ici, à Jewcy, les articles qui ne traitent pas de la "course à la maison blanche" se font rares. Seuls les fantômes d'halloween ont pour quelques instants détournés les esprits de leur interrogation obsessionnelle.
La réponse qui changera notre monde? Demain.

lundi 27 octobre 2008

A mort le métro ! Mais pas trop quand même...

Pourquoi tant de haine ferroviaire et soudaine, me direz-vous ?

Amis de la Capitale, rendez à César ce qui appartient à Paris, honorez de vos louanges méritées votre transporteur du cœur, compagnon de votre vie quotidienne. Faites cessez ces serpents qui sifflent en souterrain (à lire à haute voix). Oui le métro parisien pue du bec, oui le métro parisien est souvent de mauvaise humeur et vous pose des lapins, oui le métro parisien n'est pas toujours aimable et ne sait que trop se faire attendre, certes il n'est pas le compagnon idéal... mais je vous l'échangerais bien contre ma vermine new-yorkaise !


Mon métro à moi, il est beau comme un parking souterrain des années 80.
Bruyant comme la ligne 14 (laissez tomber le walkman...) quand il n'y a personne dedans et que les vitres sont fermées.
Rapide comme la ligne 2 un jour de grève.
Autant de sièges que de passagers aimables.
Le rêve américain, c'est lui !

Pour tout ceux qui ont vu Matrix, dites-vous bien que Néo a du attendre une vingtaine de minutes son métro, car c'est dimanche, le dimanche il n'y a pas ou peu de train, le dimanche les exprès deviennent locaux et les locaux sautent les stations. le dimanche si vous voulez descendre à la 103th, c'est simple allez jusqu'à la 137th et prenez la ligne dans l'autre sens pour redescendre jusqu'à la 103th.
Les scènes coupées de Matrix ? Celles où il attend son train et où ça commence à le gonfler sérieux...

Bon vous vous dites, il y a toujours des bombes, des courses poursuites, des trucs qui font peur dans le métro, avec des effets spéciaux bien chiadés... Que nenni !
la noirceur, c'est naturel
la glauquitude, c'est naturel
les mecs qui courent partout,... ça m'étonnerait vu la place qu'il y a sur les quais.

Ce qui me sidère le plus dans ce lieu, c'est la burlesquité du... tourniquet !
La NASA a bossé là-dessus, les gars, ya pas photo.
Les tourniquets à New-York, ils tournent... dans les deux sens !
oui, c'est formidable, je sais. parce que nous pauvre français on passe des heures, bien sûr, à chercher le bon tourniquet qui nos laissera insérer notre ticket. Le bon sens des commun a vu juste en créant le double tourniquet qui servira à la fois d'entrée et de sortie !
N'est-ce pas à la fois incroyanble et sidérant d'ingéniosité ? ou presque...
Oui parce que quand vous entendez le train qui vous attend et que vous vous jetez sur le tourniquet mais que, damn it, une horde de voyageurs assiègent VOTRE tourniquet à vous, c'est, "l'arme" à l'oeil que vous voyez s'enfuir votre bien aimé métropolitain...

Le métro du futur ? Va falloir être patient...

dimanche 26 octobre 2008

L'Appart en aparté

A la question "Où habites-tu et à quoi ça ressemble ?"

Enfin la réponse en imageS !!!

























mardi 7 octobre 2008

Session de rattrapage

4 mois se sont écoulés depuis mon départ de la grosse pomme. 4 mois de transition et de préparation pour ce qui sera décrit et dépecé dans cette version 2.0 de Nouille-Ocre: une année de corvée et de sueur au pays du krach.

C'est face à une cheese calzone que l'Italie même considèrerait comme parjure que je vous écris chers lecteurs, depuis mon bureau à Jewcy magazine LTD, chez qui je vais travailler un an pour 40 heures payées moins que notre revenu minimum national, 40 heures, oui, mais 40 heures avec un VISA. 40 heures hebdomadaires dans la plus pure légalité administrative... ou presque.

Loin de moi l'idée de trahir la confiance absolue qu'émet à mon sujet la grande administration américaine.

Mais une fois encore, le citoyen innoffencif que je suis paye de sa sincérité et de son bon sens l'absence de logique et de notion temporelle qui caractérise notre monde actuel et surtout sa gouvernance.

Rappelons à tout hasard que pour obtenir un visa et surtout en faire par avance la demande, il faut avoir un job.
Rappelons alors que pour chercher/demander/trouver/accepter un job, il faut... un visa.

Passé cette première mésaventure qui aura fait chancelé votre honnêteté, intégrité et respect des lois, et admettons que bon an mal an - notamment un A/R Nex York, car non il n'est pas possible d'obtenir son visa sur place - nous ayons obtenu ledit visa, nous revoilà sous le jouc de Miss Liberty prêt à entrer dans le monde idyllique et merveilleux du... travail.

Ainsi comme l'atteste mon passeport, je franchis la frontière le 30 octobre, m'accorde un jour de repos et me rue, comme tout employé modèle qui commence son travail, chez son employeur.

Rappelons encore chers lecteurs, que pour pouvoir être autorisé à travailler, il faut, en plus du visa, un contrat signé et surtout un numéro de sécurité social, "The SSN".

Or, il me faut attendre 10 jours après mon arrivée pour pouvoir en faire la demande, et escompter une attente de 10jours ouvrés dixit ma documentation délivrée par le gouvernement itself. "3 semaines ! "corrigera le fonctionnaire poli réceptionnant mon dossier.

Soit, je suis donc sensée attendre 10 jours plus 3 semaines avant de travailler !
Après tout, ce n'est pas comme si j'étais pressée de travailler, gagner mon bout de pain quotidien et pourvoir à ma survie...

Qu'à cela ne tienne, plus que dix jours à passer dans l'illégalité !

vendredi 30 mai 2008

Statue Quo



La primauté aux photos...


On commence par le tour de la statue...
En exclusivité la statue de dos !!!

Perso, j'ai une petite préférence pour son profile droit...













Vendredi 23 mai, le beau temps semble enfin installé pour une période acceptable.
Les vacances se font sentir, le ciel paraît clément, les conditions se présentent plutôt bonnes et donnent enfin naissance à ce projet tant médité : la visite de circonstance à Miss Liberty. En d'autres termes, l'heure du circuit Statue de la Liberté/Ellis Island est enfin arrivée.
Réservation online oblige, nous voilà dans Manhattan Midtown West, 20h, à la recherche désespérée d'un accès Internet. Consultation du site, réservation en attente... Aïe, prochaine visite disponible : Mercredi 28, embarquement à... 8h du matin. HumHum, compte tenu de notre rythme estudiantin "couché 4h levé 13h", le défi s'avère difficile à relever.
Mais nous n'avons plus peur de rien ! Après l'Empire State Building un samedi ensoleillé de vacances nationales (combinant touristes locaux et internationaux), après la cité interdite de pékin lors du Nouvel an chinois (je rappelle qu'un milliard (et beaucoup de poussières) de chinois prennent leurs vacances en même temps...), après de nombreux périples dans les conditions atmosphériques les plus extrêmes (sic), nous voilà prêts, le menton fier, le torse bombé, et les paupières en début d'activité, sur le quai de Battery Park, 7h45. Seuls ? Que nenni, un troupeau de touristes tremblotant (Oui, lecteur, nous sommes fin mai et que je porte toujours mon manteau d'hiver après 21h...) mais féroces attendent de pied ferme le coup de sifflet qui les précipitera dans le bateau.
Sauf que, cher lecteur, je rappelle à ton souvenir que nous vivons aujourd'hui dans un monde post-11-septembre et que nous nous rendons au pied du symbole même de l'Amérique puissante. Et notre troupeau désappointé de se retrouver une nouvelle fois à faire la queue pour un contrôle de sécurité. Détecteur de métaux oblige, si vous aviez camouflé une clef à molette pour rapporter discretos un souvenir gratos, c'est raté.
40 minutes plus tard, le bateau démarre enfin. A son bord, un groupe scolaire se précipite au stand bretzel-saucisse-soda. Les enfants trépignent, les touristes préparent leur appareil photo, tout va bien. 10 minutes plus tard : débarquement à Liberty Island, l'excitation est à son comble ! L'envie de courir m'envahit, le vent glacial me retient. Direction le piédestal de la statue... tiens, on ne peut y accéder que par une sorte de tente bizarroïde devant laquelle les gens font... la queue.
Bien, nous voilà devenu frissonnants moutons de Panurge attendant sagement de pénétrer dans la tente mystère. Nouveau contrôle de billet... nouvelle queue.
Faire la queue sur Liberté Island, cher lecteur, n'est pas aussi idyllique que cela en à l'air, car après 20 minutes d'une queue sans siège ni rien pour vous divertir...
Ca y est nous y sommes, nous passons la porte qui nous mène à... un autre contrôle de sécurité. Un contrôle tout à fait mémorable cela dit : le contrôle de métaux n'arrive pas à la cheville de cette machine digne d'un film d'espionnage russe : une voix synthétique vous invite à avancer jusqu'à la marque sur le sol, vous voilà dans un sas façon douche bionique (certes, cela ne veut rien dire, mais c'est vraiment ce que cela m'a évoqué), compte à rebours... 5, 4, 3, 2, 1, pschiiiiit ! Propulsion de 5 jets d'air, lumière rouge... lumière verte, ouf je peux y aller... Hopopop attendez mademoiselle, je dois contrôler votre foulard ! Zut, mon foulard en kevlar à chargeur automatique, et moi qui pensais qu'il passerait incognito... ah comme ils sont forts ces agents de sécurité ! A quoi servent ces jets et qu'est-ce qu'ils propulsent ? Cher lecteur, je t'invite à une investigation pro bono et si tu trouves la réponse... je t'en remercie ! Il est 10h20 et me voilà enfin dans la statue.

Sous la toge de la statue...

Première mission : les toilettes bien sûr. En tant que touriste de haute voltige, je me suis promise de visiter les toilettes des lieux les plus célèbres que le monde est connu. Après les WC de la Cité interdite, les vespasiennes de la Grande Muraille (les pires à mon goût, d'autant plus que mon porte-feuille a chu), les chiottes de la Tour Eiffel ou encore les tinettes de Versailles, je dois reconnaître que les latrines de la statue se classent plutôt bien.

C'est officiel, la statue porte des tongs...

Espérons qu'elle ait le caractère mieux fait que la figure...

Le premier flambeau

Le piédestal de la statue, creu, est un petit musée faisant l'historique de la statue. La France qui voulait un symbole puissant des idées républicaines, mais qui avait peur des réactions locales, proposa son projet aux Etats-Unis (nouveau simbole de liberté et de réussite républicaine), par l'entremise de Messieurs Bartholdi pour le design, Eiffel et Violet le Duc pour la technique. Seul le piédestal devait être financé par New-York. Ceci explique pourquoi la statue fut d'abord montée en 1823 à Paris, puis envoyée par bateau à New-York pour grimper l'année suivante sur le-dit piédestal. Le piédestal fut payé par les dons du public, Rockfeller et compagnie, mais la sommes ne suffit pas et le piédestal perdit 20 mètres dans la course.

Figurez-vous que la statue a fait ses premiers pas à... Paris !

Un guide, très intéressant et, pour une fois, autant passionné que drôle, nous fait un historique haut en couleur de la statue, agrémenté de détails amusants qui font sourire les touristes et ravivent leur intérêt. Ils nous conduit enfin vers les escaliers qui mènent à l'observatoire du piédestal. Nous ne grimperons pas jusque dans la couronne. Par mesure de sécurité : Miss Liberty, malgré sa jeunesse d'esprit, a pris de la bouteille, et n'a jamais été conçue pour porter en son sein des milliers de visiteurs : en témoignent les escaliers étroits en colimaçon, un pour monter, un pour descendre, qu'Eiffel avait destiné à un usage privé. Et de toute façon, la vue de la couronne qui ne peut contenir que 8 personnes en même temps n'est pas terrible, dixit le guide. Enfin, imaginez-vous qu'un touriste lambda ait la mauvaise idée de faire un malaise ; soit, il sera transporté à dos d'homme dans ces escaliers riquiqui jusqu'au pied du piédestal où atterrira éventuellement un hélicoptère,... bonjour l'angoisse. D'accord, question sécurité, c'est pas top, n'empêche que tout le monde rêve d'y aller, dans la super couronne !

Allez, merci Messieurs Bartholdi et Eiffel !





lundi 26 mai 2008

Graduation Congratulation


Voici venir le joli mai,
Voici venir le joli mois,
L'alouette plante le mai,
Voici venir le joli mai

Moui...

Admettons...

Admettons que le mois de mai soit joli...

Les premières effluves de vacances viennent chatouiller les narines des Graduate students que famille, amis et autres energumènes colorés viennent arroser de "congrat'"...
Comprenez, chers lecteurs, que les étudiants frais diplomés se voient remettre leur diplome lors d'une cérémonie spécialement organisée en leur honneur, une cérémonie en grande pompe qui sent bon les petits fours. C'est l'occasion pour Tom d'arborer fièrement son costume aux couleurs de l'université... le bleu lavande !

Mais voilà, dans les films, les cheveux de Jenny ondulent dans le vent, un sourire aux lèvres, et comme les autres étudiants avant elle, elle jette son chapeau vers le soleil rayonnant, et court dans ses talons hauts rejoindre maman la larme à l'oeil et papa l'appareil photo...

Certes, mais dans le New-York de ce 19 mai 2008, la cérémonie se fera avec ciel gris et pluie torrencielle. Bienvenue dans la réalité.

Mais peu importe et soyons fous ! Car tous les étudiants américains attendent ce moment depuis des semaines. Chacun a soyeusement préparé tenue et discours, tous sont prêts pour faire honneur à la famille et au prix exubérant d'une année d'étude dans une fac privée...
Du coup, le spectateur ébahi comprendra aisément pourquoi l'université se donne tant de mal pour rendre hommage à ses étudiants chéris. La place centrale de la fac est recouverte de chaises, surplombées de tentes géantes destinées à protéger coûte que coûte le bon déroulement de la fête.
Des GO de choc ont été recrutés à cet effet : un staff digne de Johnny Haliday, des panneaux dans tous les coins, un chronométrage ultra-pointu, bouquets de fleurs et banquets de haut niveau.

Ce déballage de bonheur me rend nostalgique et, mélancolique, je circule entre ces schtroumphs intellectuels, rêvant à ma "graduation" cérémonie... En France ça se passe juste après la soutenance du mémoire : trois profs, un entourage réduit, six personnes réunies pour une standing ovation façon désert du Nevada. Pas de big applause, quelques sourires et autres félicitations. deux trois coups de fil familiaux. Ca y est. C'est fini.
Plusieurs années de dur labeur couronnées en quelques minutes.
Le minimum syndical, oui, mais au prix ultra compétitif de nos facs françaises, on ne va quand même pas se plaindre !!!!
Certes, n'empêche...



samedi 3 mai 2008

Chrysler from the Inside

En ce 17 avril 2008, il se trouva que je dusse me rendre à un entretient sur la 4ème avenue, à proximité de Grand Central Station. Souvenez-vous, lecteurs assidus de mes périples peu épiques, que du temps jadis mes pas me guidèrent déjà dans cette direction, et que, apercevant de loin le géant sacré, je jurais par monts et par vaux et que les pavés m'en soient témoins "je reviendrai pour toi" ? Fidèles lecteurs, si votre mansuétude vous rappellent à mon souvenir, vous aurez compris que mettant à profit l'adage ô combien usité d'"une pierre deux coups", je décidai de rendre visite à une vieille connaissance : Chrysler Building.
Eut-il son heure de gloire ? Là n'est pas la question. Car s'il ne fut le plus haut que temporairement, battu sous peu et haut la main par son ennemis de toujours, Empire State Building, il n'en reste pas pour autant un monument unique de style et d'esthétique aimé de tous.














Unique par son style Art Déco qui a donné sa particularité au sommet de marbre et de facette, évoqués par les grands porches qui donnent accès à l'intérieur. Certes ce ne fut pas le seul construit suivant les tendances artistiques de l'époque, mais c'est encore aujourd'hui le plus typique de par sa forme et le mieux conservé de par son fond.
A vous de juger !




lundi 28 avril 2008

De l'autre côté de la rive... Brooklyn bridge

Le mercredi est un jour sacré, parce que c'est un jour sans cours (mais sans repos...).
Le mercredi, c'est donc le jour sacré pour toute excursion fortuite, aujourd'hui le célèbre Brooklyn bridge, une attraction qui manquait à mon palmarès de touriste modèle. Le Brooklyn Bridge relie Manhattan à Brooklyn en surplombant l'East River.
Première sortie hors de l'île de Manhattan, puisque nous nous rendons par voie souterraine à Brooklyn afin de traverser le pont et revenir par voie pédestre chez nous, oserais-je dire.
Autant vous prévenir tout de suite, je ne suis pas une bleue en matière de traverser de pont, puisse que je compte dans mes annales la traversée glorieuse Chang Jiang, alias le Yangtsé, à trois reprises (aussi pénible à vélo qu'à pied d'ailleurs).
Si l'East river est beaucoup moins large que le Yangtsé, il en devient du coup plus agréable, moins éreintant? De plus, une traversée de bois survole les voies réservées aux voitures, ce qui rend la promenade beaucoup plus agréable. A Wuhan vous devait lutter entre la mort par noyade, la mort par accident de voiture, ou encore la mort par accident de scooter/vélo, plus dangereux qu'on ne le pense !

Et parce que les images en disent plus long que les mots (exceptionnellement) :




























Après cette sympathique ballade, nous revoilà sur le territoire des vaches, Manhattan, à proximité du Financial District. Bon, il fait encore beau mais il commence à se faire tard. Direction Canal Street, autrement dit China Town pour acheter des zongzi et manger un bout, puis dernier arrêt à East village, quartier bobo, dans un café qui ne fait que du... chocolat. Voici le bizarroïde mais bon, bien que je ne le recommande pas à toutes les bouches, Mexican chocolate : cacao, piment, cannelle, poivre, épices.











Le Hell Yes Museum