vendredi 30 mai 2008

Statue Quo



La primauté aux photos...


On commence par le tour de la statue...
En exclusivité la statue de dos !!!

Perso, j'ai une petite préférence pour son profile droit...













Vendredi 23 mai, le beau temps semble enfin installé pour une période acceptable.
Les vacances se font sentir, le ciel paraît clément, les conditions se présentent plutôt bonnes et donnent enfin naissance à ce projet tant médité : la visite de circonstance à Miss Liberty. En d'autres termes, l'heure du circuit Statue de la Liberté/Ellis Island est enfin arrivée.
Réservation online oblige, nous voilà dans Manhattan Midtown West, 20h, à la recherche désespérée d'un accès Internet. Consultation du site, réservation en attente... Aïe, prochaine visite disponible : Mercredi 28, embarquement à... 8h du matin. HumHum, compte tenu de notre rythme estudiantin "couché 4h levé 13h", le défi s'avère difficile à relever.
Mais nous n'avons plus peur de rien ! Après l'Empire State Building un samedi ensoleillé de vacances nationales (combinant touristes locaux et internationaux), après la cité interdite de pékin lors du Nouvel an chinois (je rappelle qu'un milliard (et beaucoup de poussières) de chinois prennent leurs vacances en même temps...), après de nombreux périples dans les conditions atmosphériques les plus extrêmes (sic), nous voilà prêts, le menton fier, le torse bombé, et les paupières en début d'activité, sur le quai de Battery Park, 7h45. Seuls ? Que nenni, un troupeau de touristes tremblotant (Oui, lecteur, nous sommes fin mai et que je porte toujours mon manteau d'hiver après 21h...) mais féroces attendent de pied ferme le coup de sifflet qui les précipitera dans le bateau.
Sauf que, cher lecteur, je rappelle à ton souvenir que nous vivons aujourd'hui dans un monde post-11-septembre et que nous nous rendons au pied du symbole même de l'Amérique puissante. Et notre troupeau désappointé de se retrouver une nouvelle fois à faire la queue pour un contrôle de sécurité. Détecteur de métaux oblige, si vous aviez camouflé une clef à molette pour rapporter discretos un souvenir gratos, c'est raté.
40 minutes plus tard, le bateau démarre enfin. A son bord, un groupe scolaire se précipite au stand bretzel-saucisse-soda. Les enfants trépignent, les touristes préparent leur appareil photo, tout va bien. 10 minutes plus tard : débarquement à Liberty Island, l'excitation est à son comble ! L'envie de courir m'envahit, le vent glacial me retient. Direction le piédestal de la statue... tiens, on ne peut y accéder que par une sorte de tente bizarroïde devant laquelle les gens font... la queue.
Bien, nous voilà devenu frissonnants moutons de Panurge attendant sagement de pénétrer dans la tente mystère. Nouveau contrôle de billet... nouvelle queue.
Faire la queue sur Liberté Island, cher lecteur, n'est pas aussi idyllique que cela en à l'air, car après 20 minutes d'une queue sans siège ni rien pour vous divertir...
Ca y est nous y sommes, nous passons la porte qui nous mène à... un autre contrôle de sécurité. Un contrôle tout à fait mémorable cela dit : le contrôle de métaux n'arrive pas à la cheville de cette machine digne d'un film d'espionnage russe : une voix synthétique vous invite à avancer jusqu'à la marque sur le sol, vous voilà dans un sas façon douche bionique (certes, cela ne veut rien dire, mais c'est vraiment ce que cela m'a évoqué), compte à rebours... 5, 4, 3, 2, 1, pschiiiiit ! Propulsion de 5 jets d'air, lumière rouge... lumière verte, ouf je peux y aller... Hopopop attendez mademoiselle, je dois contrôler votre foulard ! Zut, mon foulard en kevlar à chargeur automatique, et moi qui pensais qu'il passerait incognito... ah comme ils sont forts ces agents de sécurité ! A quoi servent ces jets et qu'est-ce qu'ils propulsent ? Cher lecteur, je t'invite à une investigation pro bono et si tu trouves la réponse... je t'en remercie ! Il est 10h20 et me voilà enfin dans la statue.

Sous la toge de la statue...

Première mission : les toilettes bien sûr. En tant que touriste de haute voltige, je me suis promise de visiter les toilettes des lieux les plus célèbres que le monde est connu. Après les WC de la Cité interdite, les vespasiennes de la Grande Muraille (les pires à mon goût, d'autant plus que mon porte-feuille a chu), les chiottes de la Tour Eiffel ou encore les tinettes de Versailles, je dois reconnaître que les latrines de la statue se classent plutôt bien.

C'est officiel, la statue porte des tongs...

Espérons qu'elle ait le caractère mieux fait que la figure...

Le premier flambeau

Le piédestal de la statue, creu, est un petit musée faisant l'historique de la statue. La France qui voulait un symbole puissant des idées républicaines, mais qui avait peur des réactions locales, proposa son projet aux Etats-Unis (nouveau simbole de liberté et de réussite républicaine), par l'entremise de Messieurs Bartholdi pour le design, Eiffel et Violet le Duc pour la technique. Seul le piédestal devait être financé par New-York. Ceci explique pourquoi la statue fut d'abord montée en 1823 à Paris, puis envoyée par bateau à New-York pour grimper l'année suivante sur le-dit piédestal. Le piédestal fut payé par les dons du public, Rockfeller et compagnie, mais la sommes ne suffit pas et le piédestal perdit 20 mètres dans la course.

Figurez-vous que la statue a fait ses premiers pas à... Paris !

Un guide, très intéressant et, pour une fois, autant passionné que drôle, nous fait un historique haut en couleur de la statue, agrémenté de détails amusants qui font sourire les touristes et ravivent leur intérêt. Ils nous conduit enfin vers les escaliers qui mènent à l'observatoire du piédestal. Nous ne grimperons pas jusque dans la couronne. Par mesure de sécurité : Miss Liberty, malgré sa jeunesse d'esprit, a pris de la bouteille, et n'a jamais été conçue pour porter en son sein des milliers de visiteurs : en témoignent les escaliers étroits en colimaçon, un pour monter, un pour descendre, qu'Eiffel avait destiné à un usage privé. Et de toute façon, la vue de la couronne qui ne peut contenir que 8 personnes en même temps n'est pas terrible, dixit le guide. Enfin, imaginez-vous qu'un touriste lambda ait la mauvaise idée de faire un malaise ; soit, il sera transporté à dos d'homme dans ces escaliers riquiqui jusqu'au pied du piédestal où atterrira éventuellement un hélicoptère,... bonjour l'angoisse. D'accord, question sécurité, c'est pas top, n'empêche que tout le monde rêve d'y aller, dans la super couronne !

Allez, merci Messieurs Bartholdi et Eiffel !





lundi 26 mai 2008

Graduation Congratulation


Voici venir le joli mai,
Voici venir le joli mois,
L'alouette plante le mai,
Voici venir le joli mai

Moui...

Admettons...

Admettons que le mois de mai soit joli...

Les premières effluves de vacances viennent chatouiller les narines des Graduate students que famille, amis et autres energumènes colorés viennent arroser de "congrat'"...
Comprenez, chers lecteurs, que les étudiants frais diplomés se voient remettre leur diplome lors d'une cérémonie spécialement organisée en leur honneur, une cérémonie en grande pompe qui sent bon les petits fours. C'est l'occasion pour Tom d'arborer fièrement son costume aux couleurs de l'université... le bleu lavande !

Mais voilà, dans les films, les cheveux de Jenny ondulent dans le vent, un sourire aux lèvres, et comme les autres étudiants avant elle, elle jette son chapeau vers le soleil rayonnant, et court dans ses talons hauts rejoindre maman la larme à l'oeil et papa l'appareil photo...

Certes, mais dans le New-York de ce 19 mai 2008, la cérémonie se fera avec ciel gris et pluie torrencielle. Bienvenue dans la réalité.

Mais peu importe et soyons fous ! Car tous les étudiants américains attendent ce moment depuis des semaines. Chacun a soyeusement préparé tenue et discours, tous sont prêts pour faire honneur à la famille et au prix exubérant d'une année d'étude dans une fac privée...
Du coup, le spectateur ébahi comprendra aisément pourquoi l'université se donne tant de mal pour rendre hommage à ses étudiants chéris. La place centrale de la fac est recouverte de chaises, surplombées de tentes géantes destinées à protéger coûte que coûte le bon déroulement de la fête.
Des GO de choc ont été recrutés à cet effet : un staff digne de Johnny Haliday, des panneaux dans tous les coins, un chronométrage ultra-pointu, bouquets de fleurs et banquets de haut niveau.

Ce déballage de bonheur me rend nostalgique et, mélancolique, je circule entre ces schtroumphs intellectuels, rêvant à ma "graduation" cérémonie... En France ça se passe juste après la soutenance du mémoire : trois profs, un entourage réduit, six personnes réunies pour une standing ovation façon désert du Nevada. Pas de big applause, quelques sourires et autres félicitations. deux trois coups de fil familiaux. Ca y est. C'est fini.
Plusieurs années de dur labeur couronnées en quelques minutes.
Le minimum syndical, oui, mais au prix ultra compétitif de nos facs françaises, on ne va quand même pas se plaindre !!!!
Certes, n'empêche...



samedi 3 mai 2008

Chrysler from the Inside

En ce 17 avril 2008, il se trouva que je dusse me rendre à un entretient sur la 4ème avenue, à proximité de Grand Central Station. Souvenez-vous, lecteurs assidus de mes périples peu épiques, que du temps jadis mes pas me guidèrent déjà dans cette direction, et que, apercevant de loin le géant sacré, je jurais par monts et par vaux et que les pavés m'en soient témoins "je reviendrai pour toi" ? Fidèles lecteurs, si votre mansuétude vous rappellent à mon souvenir, vous aurez compris que mettant à profit l'adage ô combien usité d'"une pierre deux coups", je décidai de rendre visite à une vieille connaissance : Chrysler Building.
Eut-il son heure de gloire ? Là n'est pas la question. Car s'il ne fut le plus haut que temporairement, battu sous peu et haut la main par son ennemis de toujours, Empire State Building, il n'en reste pas pour autant un monument unique de style et d'esthétique aimé de tous.














Unique par son style Art Déco qui a donné sa particularité au sommet de marbre et de facette, évoqués par les grands porches qui donnent accès à l'intérieur. Certes ce ne fut pas le seul construit suivant les tendances artistiques de l'époque, mais c'est encore aujourd'hui le plus typique de par sa forme et le mieux conservé de par son fond.
A vous de juger !