mardi 15 décembre 2009

Déjà la version 3.0 de Nouille-Ocre

Inutile de me faire remarquer que le dernier message a été posté il y a plus de six mois déjà ; je crois que le concept de régularité du « blog » itself ne m’ait toujours pas acquis.

Pour faire court mais intense, je vais exceptionnellement vous compiler mes exploits depuis mon retour sous forme de liste.

En personne :

- Ma nouvelle équipe au boulot : Yasmine, Rosalynne, Regina

- Mes nouveaux voisins dont j’ai déjà oublié le nom

- Charly et les doormen, les concierges de l’immeuble et non pas un groupe ringard des années 80.

En chiffre :

- 24 : l’étage où je dors

- 12 : l’étage où je travaille

- 2012 : le dernier film que j’ai vu

- 1 : le nombre de jours de congé que j’ai accumulé

- 6h : l’heure à laquelle je dois me lever pour vérifier que le site est clean après chaque mise à jour

- 17h : l’heure à laquelle je sors en période creuse

- 19-20-21h : l’heure à laquelle je sors en période de rush

- 15 minutes : le temps qu’il faut pour aller à pied jusqu’à Chinatown

En lieu :

- Chicago : petit voyage pour fêter Thanksgiving

- Fidi, le Financial District, mon nouveau quartier

- UPW, Upper West Side, mon ancien quartier

- 516 West 34th street, mon boulot, sur la même rue que l’Empire State Building !

...

lundi 20 avril 2009

On dirait le sud... suite et fin

Mercredi

Après quelques heures de boulot, nous décidons d’aller nous promener dans le Carré français, ou French quarter, le centre ville de la Nouvelle Orléans. Il est plutôt facile de s’y retrouver car les rues forment un quadrillage serré et peu vaste.

Les noms de rues sont à la fois en anglais, français et espagnol, chacun reflétant une période différente de l’Histoire. L’architecture est typique du Sud, comme on le voit dans les films. Trêves de blabla, vous vous ferez une meilleure idée de l’endroit en regardant les photos. Le Mississipi borde le carré français sur son coté sud, nous prenons alors le vieux tramway (faut pas être pressé) pour rejoindre Canal street et le front de mer que nous avons déjà décrit. Qui croirait , avec son lot de touristes rougeots, qu'il s'agit en réalité du tramway nommé désir?

Deux jours sont vite passé mais la ville est plutôt petite et nous optons pour un tour en vélo pour visiter les environ… sauf qu’à 16h… plus personne ne loue !







A croire que la vie à la Nouvelle Orléans se résume à manger des crustacés au bord du Mississipi en écoutant du Dixieland… pas si mal me direz-vous !

Nous finissons la journée par un peu de boulot supplémentaire, les restes de notre repas de midi (les plateaux géants de fruits de mer frits) que nous avions rapportés et quelques brasses dans la piscine de l’hôtel.

Jeudi

Nous nous rendons à l’un des cimetières municipaux, une curiosité de la région, à en croire les guides touristiques. Les cercueils sont en général enterrés six pieds sous terre, mais pas au bord du Mississipi ! Le sol peu stable de la région a, par le passé, réservé quelques surprises peu agréables aux habitants : les eaux de la terre, les pluies et la montée du fleuve cumulées faisaient ressortir les cadavres jusqu’à la surface. Les cercueils ne sont donc plus enterrés mais cachés sous d’épais tombeaux plus ou moins élégants, à l’abri de la nature farceuse.

Une tarte aux noix de pécan, quelques cartes postales et un dernier repas tout sauf frugal, et nous voilà dans le taxi qui nous amène à l’aéroport Louis Armstrong. C’est seulement en dehors de la ville que l’on devine les dégâts causés par l’ouragan. Le centre ville n’avait pas été touché, ce qui a permis au tourisme de vite s’en remettre avec, à la clé, un nouveau marché, les Katrina tours,… perso, j’ai passé le mien.













dimanche 19 avril 2009

On dirait le sud...

C'est normal, c'était le sud!

Vieux motard que j'aimais, voila enfin le petit récit de notre séjour à la Nouvelle Orléans.
Commençons par les préambules.
Début Mars, toujours pas de travail en vue, nous décidons de profiter des quelques jours de répit offert par le Spring Break – où la semaine de vacances qui marque la fin du premier semestre de cours, pour visiter un ancien, ou plutôt ex-territoire français, la Louisiane.
Méfiance et p
lanning incertain obligent, nous optons pour un séjour de 4 jours à l'hôtel Château Lemoyne, du lundi 19 au jeudi 22 Mars, avec assurance annulation à la clé.
Mais voila, le destin fit que je trouvai un travail le précédent jeudi. Peu importe ! Utilisons notre assurance et annulons notre voyage.
Oui, sauf qu'aucun de nous ne remplissait les clauses du contr
at: décès, maladie grave, amputation, peste bubonique ou délit de sale gueule.

Reconnaissons alors aux américains leur confiance et 'flexibilité' dans le domaine du tr
avail.
Mon nouveau patron accepta que je travaille à mi-temps depuis ma chambre d'hôtel...

Louisiane, nous voila!

Après avoir affronté la période infernale du nouvel an en Chine, je pensais pouvoir tout affronter. Toujours est-il que je dois bien admettre que le Spring Break aux États-Unis, ce n'est pas non plus du gâteau. Prenez toute la jeunesse américaine entre 16 et 30 ans et confinez –la dans une quinzaine d’aéroports nationaux. Prenez en compte le fait qu’ils vont tous au même endroit : les plages dorées du Mexique. Vous voilà face à un nouveau concept : les avions américains font la queue pour venir chercher leurs passagers, se placer sur la piste, et attendre qu’on veuille bien les laisser décoller.
Bilan du voyage : 4 jours, 4 avio
ns, 8 heures de retard, une journée de perdue.

Nous arrivons donc le lundi soir vers 23h30 à notre hôtel.


Mardi

Après une bonne nuit, nous partons à la recherche d’un petit café avec une connexion WIFI, pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions et préparer notre planning de l’après-midi.

Direction l’est de la nouvelle Orléans et Magazine street.


Nous croisons Canal street, superbe et rétro.







Après avoir marche une bonne demi-heure, nous voila toujours dan la même rue, dans une partie certes plus résidentielle, mais aussi vide, presque trop tranquille, le calme avant la tempête.







Plus loin, après avoir enfin croisé quelques âmes solitaires, ivres et costumées, nous nous rappelons que l’Amérique entière fête aujourd’hui la Saint Patrick. Une fête qui consiste ici à s’habiller de vert, à sortir dans la rue et à boire jusqu’à plus soif et même au delà. Le concept n’étant pas tant de boire mais plutôt de se bourrer la gueule.

La faim nous prend et nous nous arrêtons pour déguster les spécialités locales. (CF mon précédent message).

Retour en bus direction Canal st et le Mississipi. Fierté locale, la Queen créole se repose à quai. Juste en face, le Café du monde et ses délicieux beignets. Plus loin, le Natchez, un bateau à aube, que l’on pourrait prendre le temps d’admirer si seulement il n’y avait pas à son bord un musicien à l’oreille détraquée.













Retour à l’hôtel : deux heures de boulot, un peu de repos après cette longue journée de marche ; on ressort ver 20h pour aller dîner au restaurant Acme Oyster.

Après ce bon repas, nous voila face à la jeunesse américaine drapée dans le glamour et le bon goût : la rue Bourbon, célèbre pour ses bars et ses clubs de jazz, est le théâtre d’une parade de jeunes soûls, avec des colliers en plastique autour du coup, des pipes vertes fluo au bec et un look façon lutin irlandais pour certains. Après 200 mètres et toujours la même rengaine, nous décidons de fuir dans un bar pour écouter un groupe de jazz.

Sans regret.

mardi 24 mars 2009

Le ventre avant les yeux

Pour aborder le sujet de mon récent voyage en terre franco-américaine, j'ai choisi de vous titiller les papilles en commencer par un résumé gastronomique.

Ce séjour en Louisiane fut bref (moins de 3 jours) mais culinairement intense.

Mardi
Nous attaquons notre dégustation par un po'Boy (=sandwich) très local, le muffuletta et un gombo, sorte de ragout/cassoulet de viande ou de fruit de mer servi avec du riz, qui doit son nom a la plante. Un must!
Photo a venir

Grand succès local et souvenir de la lointaine France, le café au lait (avec chicorée) accompagne de beignets, que je qualifierais plutôt de grosses bugnes. A déguster au Café du Monde, référence en la matière.


La cuisine locale est un savant mélange de traditions françaises et créoles, associées a un savoir cajun, le tout relevé a la sauce US bien sur.



Dégustation de mets locaux au réputé bar a huitres: acme.

Au premier plan : jambalaya, une probable déclinaison de la paella (la Louisiane fut espagnole): riz, saucisse épicée, poulet, épices.

Au second plan: écrevisses "a l'étouffée". Mes connaissances limitées en cuisine me font tout de même douter de l'aspect "étouffé" du plat en question.


On enchaine avec la spécialité de la maison : les huitres a l'ail gratinées au four. Les huitres de Louisiane font la fierté des habitants: les plus grosses, les plus goutues, etc. Je dois dire que si le cote gratine a l'ail m'a fait spirituellement traverser l'atlantique en quête d'un souvenir gustatif, il cache un peu trop a mon gout le gout subtil des huitres.

Mercredi
Sur les conseils de Wikitravel, nous nous rendons au Cajun Cabin, rue Bourbon, pour un repas au balcon.

Beignets d'alligator: une chair et un gout qui se promène entre le poulet, la crevette et le poisson blanc. Pas mal, mais pas non plus de quoi se rouler par terre.

Au 1er plan: assortiment d'écrevisses: écrevisses frites, a l'étouffee, en accra et en gâteau.
Au 2eme plan: plateau de fruits de mer frits: huitres, poissons chats, crevettes et crabes.
le tout, évidemment accompagné de frites.
Repas gargantuesque que nous avons finis le soir dans notre chambre (pratiques, les doggybags dans lesquels on n'emporte ce que l'on n'a pas termine).

Jeudi
Nous avons clos notre exploration des saveurs par un buffet sous les glycines aux court of the two sisters (La cour des deux sœurs)

Assortiments créoles: patates douces, dinde rôtie, pudding (oui oui, avec le plat principal), divers curiosités et... une soupe de tortue !

Deuxième assiette consacrée cette fois aux fruits de mer: crevettes et écrevisses (on ne s'en lasse pas). Est-ce par habitude ? En tout cas, j'avoue avoir préféré la version traditionnelle: plus simple, mais aussi plus délicate, car le gout de l'écrevisse plutôt léger est facilement masque par la friture ou les épices.