lundi 20 avril 2009

On dirait le sud... suite et fin

Mercredi

Après quelques heures de boulot, nous décidons d’aller nous promener dans le Carré français, ou French quarter, le centre ville de la Nouvelle Orléans. Il est plutôt facile de s’y retrouver car les rues forment un quadrillage serré et peu vaste.

Les noms de rues sont à la fois en anglais, français et espagnol, chacun reflétant une période différente de l’Histoire. L’architecture est typique du Sud, comme on le voit dans les films. Trêves de blabla, vous vous ferez une meilleure idée de l’endroit en regardant les photos. Le Mississipi borde le carré français sur son coté sud, nous prenons alors le vieux tramway (faut pas être pressé) pour rejoindre Canal street et le front de mer que nous avons déjà décrit. Qui croirait , avec son lot de touristes rougeots, qu'il s'agit en réalité du tramway nommé désir?

Deux jours sont vite passé mais la ville est plutôt petite et nous optons pour un tour en vélo pour visiter les environ… sauf qu’à 16h… plus personne ne loue !







A croire que la vie à la Nouvelle Orléans se résume à manger des crustacés au bord du Mississipi en écoutant du Dixieland… pas si mal me direz-vous !

Nous finissons la journée par un peu de boulot supplémentaire, les restes de notre repas de midi (les plateaux géants de fruits de mer frits) que nous avions rapportés et quelques brasses dans la piscine de l’hôtel.

Jeudi

Nous nous rendons à l’un des cimetières municipaux, une curiosité de la région, à en croire les guides touristiques. Les cercueils sont en général enterrés six pieds sous terre, mais pas au bord du Mississipi ! Le sol peu stable de la région a, par le passé, réservé quelques surprises peu agréables aux habitants : les eaux de la terre, les pluies et la montée du fleuve cumulées faisaient ressortir les cadavres jusqu’à la surface. Les cercueils ne sont donc plus enterrés mais cachés sous d’épais tombeaux plus ou moins élégants, à l’abri de la nature farceuse.

Une tarte aux noix de pécan, quelques cartes postales et un dernier repas tout sauf frugal, et nous voilà dans le taxi qui nous amène à l’aéroport Louis Armstrong. C’est seulement en dehors de la ville que l’on devine les dégâts causés par l’ouragan. Le centre ville n’avait pas été touché, ce qui a permis au tourisme de vite s’en remettre avec, à la clé, un nouveau marché, les Katrina tours,… perso, j’ai passé le mien.













dimanche 19 avril 2009

On dirait le sud...

C'est normal, c'était le sud!

Vieux motard que j'aimais, voila enfin le petit récit de notre séjour à la Nouvelle Orléans.
Commençons par les préambules.
Début Mars, toujours pas de travail en vue, nous décidons de profiter des quelques jours de répit offert par le Spring Break – où la semaine de vacances qui marque la fin du premier semestre de cours, pour visiter un ancien, ou plutôt ex-territoire français, la Louisiane.
Méfiance et p
lanning incertain obligent, nous optons pour un séjour de 4 jours à l'hôtel Château Lemoyne, du lundi 19 au jeudi 22 Mars, avec assurance annulation à la clé.
Mais voila, le destin fit que je trouvai un travail le précédent jeudi. Peu importe ! Utilisons notre assurance et annulons notre voyage.
Oui, sauf qu'aucun de nous ne remplissait les clauses du contr
at: décès, maladie grave, amputation, peste bubonique ou délit de sale gueule.

Reconnaissons alors aux américains leur confiance et 'flexibilité' dans le domaine du tr
avail.
Mon nouveau patron accepta que je travaille à mi-temps depuis ma chambre d'hôtel...

Louisiane, nous voila!

Après avoir affronté la période infernale du nouvel an en Chine, je pensais pouvoir tout affronter. Toujours est-il que je dois bien admettre que le Spring Break aux États-Unis, ce n'est pas non plus du gâteau. Prenez toute la jeunesse américaine entre 16 et 30 ans et confinez –la dans une quinzaine d’aéroports nationaux. Prenez en compte le fait qu’ils vont tous au même endroit : les plages dorées du Mexique. Vous voilà face à un nouveau concept : les avions américains font la queue pour venir chercher leurs passagers, se placer sur la piste, et attendre qu’on veuille bien les laisser décoller.
Bilan du voyage : 4 jours, 4 avio
ns, 8 heures de retard, une journée de perdue.

Nous arrivons donc le lundi soir vers 23h30 à notre hôtel.


Mardi

Après une bonne nuit, nous partons à la recherche d’un petit café avec une connexion WIFI, pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions et préparer notre planning de l’après-midi.

Direction l’est de la nouvelle Orléans et Magazine street.


Nous croisons Canal street, superbe et rétro.







Après avoir marche une bonne demi-heure, nous voila toujours dan la même rue, dans une partie certes plus résidentielle, mais aussi vide, presque trop tranquille, le calme avant la tempête.







Plus loin, après avoir enfin croisé quelques âmes solitaires, ivres et costumées, nous nous rappelons que l’Amérique entière fête aujourd’hui la Saint Patrick. Une fête qui consiste ici à s’habiller de vert, à sortir dans la rue et à boire jusqu’à plus soif et même au delà. Le concept n’étant pas tant de boire mais plutôt de se bourrer la gueule.

La faim nous prend et nous nous arrêtons pour déguster les spécialités locales. (CF mon précédent message).

Retour en bus direction Canal st et le Mississipi. Fierté locale, la Queen créole se repose à quai. Juste en face, le Café du monde et ses délicieux beignets. Plus loin, le Natchez, un bateau à aube, que l’on pourrait prendre le temps d’admirer si seulement il n’y avait pas à son bord un musicien à l’oreille détraquée.













Retour à l’hôtel : deux heures de boulot, un peu de repos après cette longue journée de marche ; on ressort ver 20h pour aller dîner au restaurant Acme Oyster.

Après ce bon repas, nous voila face à la jeunesse américaine drapée dans le glamour et le bon goût : la rue Bourbon, célèbre pour ses bars et ses clubs de jazz, est le théâtre d’une parade de jeunes soûls, avec des colliers en plastique autour du coup, des pipes vertes fluo au bec et un look façon lutin irlandais pour certains. Après 200 mètres et toujours la même rengaine, nous décidons de fuir dans un bar pour écouter un groupe de jazz.

Sans regret.