lundi 28 avril 2008

De l'autre côté de la rive... Brooklyn bridge

Le mercredi est un jour sacré, parce que c'est un jour sans cours (mais sans repos...).
Le mercredi, c'est donc le jour sacré pour toute excursion fortuite, aujourd'hui le célèbre Brooklyn bridge, une attraction qui manquait à mon palmarès de touriste modèle. Le Brooklyn Bridge relie Manhattan à Brooklyn en surplombant l'East River.
Première sortie hors de l'île de Manhattan, puisque nous nous rendons par voie souterraine à Brooklyn afin de traverser le pont et revenir par voie pédestre chez nous, oserais-je dire.
Autant vous prévenir tout de suite, je ne suis pas une bleue en matière de traverser de pont, puisse que je compte dans mes annales la traversée glorieuse Chang Jiang, alias le Yangtsé, à trois reprises (aussi pénible à vélo qu'à pied d'ailleurs).
Si l'East river est beaucoup moins large que le Yangtsé, il en devient du coup plus agréable, moins éreintant? De plus, une traversée de bois survole les voies réservées aux voitures, ce qui rend la promenade beaucoup plus agréable. A Wuhan vous devait lutter entre la mort par noyade, la mort par accident de voiture, ou encore la mort par accident de scooter/vélo, plus dangereux qu'on ne le pense !

Et parce que les images en disent plus long que les mots (exceptionnellement) :




























Après cette sympathique ballade, nous revoilà sur le territoire des vaches, Manhattan, à proximité du Financial District. Bon, il fait encore beau mais il commence à se faire tard. Direction Canal Street, autrement dit China Town pour acheter des zongzi et manger un bout, puis dernier arrêt à East village, quartier bobo, dans un café qui ne fait que du... chocolat. Voici le bizarroïde mais bon, bien que je ne le recommande pas à toutes les bouches, Mexican chocolate : cacao, piment, cannelle, poivre, épices.











Le Hell Yes Museum



dimanche 20 avril 2008

De l'Upper West Side à l'Empire State Building, ou 90 rues en une après-midi

Samedi 12 avril, après-midi culturelle ? Pas sûr.

Et si on allait au MoMA, le musée d'art moderne ? Trop cher, trop loin, et on peut avoir une réduc' le vendredi.
Et si on allait au Guggenheim, le musée d'art contemporain ? Trop cher, trop loin,... trop petit?
Et si on allait au Metropolitan Museum ? Moins cher, plus près,... ok let's go !

Il est 15h passé et nous voilà enfin décidés pour une après-midi musée. Le Met Museum se trouve en bordure Est de Central Park , à hauteur de la 86ème rue. C'est l'occasion idéale pour ma première ballade dans Central Park. Nous descendons alors Amsterdam avenue jusqu'à la 86ème puis marchons en direction du parc. Effectivement, ce n'est pas pour rien que Central Park est le plus grand parc du monde, une fois dedans, on se demande comment sortir ! Le Jacky Onassis Reservoir (lac artificiel) est si vaste ! Il est entouré par un chemin de terre recommandé pour les marcheurs et les joggers, mais attention ! Tous dans le même sens s'il vous plait !
Le plus impressionnant, c'est quand on pense que Central Park est presque aussi grand que Monaco, et surtout qu'il est 100% artificiel ! Les Américains auraient-ils été jaloux de nos bois parisiens ?










Direction le Met Museum. C'est une version naine du Louvre, sans la pyramide. En ce moment il accueille l'exposition sur Gustave Courbet, passée récemment à Paris. Bon, nous voilà à l'intérieur, à la recherche d'un distributeur. Après trois requêtes auprès d'agents semble-t-il spécialisés, nous en déduisons qu'il faut :
- entrer dans le musée
- passer par la galerie centrale
- descendre jusqu'à la cafétéria
- et votre distributeur se trouve ici !

Oui mais pour entrer dans le musée, il nous faut un billet
Oui mais pour acheter un billet, il nous un distributeur
Oui mais pour trouver le distributeur, il faut entrer dans le musée...

Pour un peu, j'avais l'impression d'être retournée en Chine...

Bon, haro sur un contrôleur de billet jeune et chevelu façon étudiant en lettres rebelle (pas les lettres, le chevelu, mais bon pas à cause de ses cheveux hein). je repose la question, j'obtiens la même réponse, et là, après embrouillage et démonstration sacrée des lois de la logique, il accepte de nous laisser rentrer gratos pour que nous puissions acheter un billet pour pouvoir rentrer moyennant finance...

Moui...

Admettons...

L'esprit diabolique - et typiquement français - de l'arnaque et de la truanderie fait, mine de rien, son bonhomme de chemin dans ma conscience assujettie à l'empire hors-la-loi. Nous sommes dans le musée après tout... Alors que nous déambulons dans la galerie consacrée au Moyen-âge européen dans la recherche éventuelle d'une cafétéria qui nous conduirait éventuellement à un distributeur, je sens le regard accusateur des reliques et des saints posés sur moi. Et tels de fidèles croisés, je sens les agents de sécurité observer tout un chacun pour vérifier que chacun a accompli sa mission divine, payé sa gabelle dont le petit badge violet est la preuve, pour avoir le droit de parcourir enfin le chemin de la béatitude culturelle.
Bon, moi j'ai bien un badge, mais à la place du M violet symbolisant le Met, il y a un fourchette avec un œil et des ailes... je pourrais éventuellement passer deux heures avec la main sur la veste façon je joue avec mon badge.... je pourrais ne montrer que mon dos aux agents et cacher mon visage à proximité des vidéos de surveillance...
La vérité m'accable et la culpabilité a raison de moi : je ne pourrais jamais être ni une fugitive, ni une évadée de prison, ni la copine de Michael Scofield !

Après vingt minutes de visite gratuite et ô combien satisfaisante, nous sortons du musée pour une ballade sur la 5ème avenue en direction de l'Empire State Building. Evidement, arrêt obligatoire au magasin Lindt pour un chocolat gratuit.

Après une bonne heure de marche, nous arrivons enfin au niveau de la 34ème (rappelez-vous que nous marchons depuis la 119ème !), bien décidés à profiter du coucher de soleil et de l'illumination progressive de la ville vue d'en haut. Oui mais nous n'avions pas prévu qu'un samedi, un beau samedi, un chaud samedi, toute la population New-yorkaise se serait donnée rendez-vous ici !

Après une queue de dix minutes à l'extérieur (les Américains sont plus ordonnés et organisés que les Français !) nous entrons dans le céleste bâtiment. S'ensuit un dédale façon Tour Eiffel un 25 décembre visant à faire patienter les touristes et menant à .... un contrôle ! Rappelez-vous New-york est dans une phase post-11 septembre. Les lieux terrorist friendly ont donc chacun droit à leur petite série de contrôles façon aéroport. Vous me dites "Ah ben d'accord, bonjour l'attente, pas prêt de le voir le sommet de l'Empire State". C'est normal, vous êtes français, vous avez l'habitude de l'attente franchouillarde où la moitié râle pendant que les autres tentent de tricher, n'écoutent rien et font tout au dernier moment.
Ici , un brave s'escrime à répéter à la chaîne les consignes suivantes : enlever vos manteaux, retirer tout ce qui est métallique, les téléphone et la monnaie de côté... il est exténué, il n'a plus de voix, mais il continue avec humour et persévérance. Pourquoi ? Pour la sécurité, pour son pays, pour nous touristes, mais surtout parce que c'est son job, damn it !
Finalement, l'attente qui aurait atteint les 2h30 en France, n'aura duré que 40 minutes.
Nous y sommes presque, nous voilà dans l'ascenseur cosmique qui nous mène au 85ème étage. Attention, pour atteindre le 106ème étage, il faut un surplus de 15 dollars (c'est comme à la Tour Eiffel mais en plus cher).
Première impression : un monde fou ! Tout les gens qui ont fait la queue ainsi que leur prédécesseurs sont agglutinés sur une surface plutôt restreinte. Peu importe, chacun verra au moment venu, car il y a beaucoup à voir. Certes le soleil a déjà disparu et la ville est passée en mode "night club", peu importe : ça vaut le coup. Le bruit est perceptible mais comme derrière une vitre. A notre hauteur, un papillon de nuit qui a sûrement pris l'ascenseur avec nous virevolte dans la lumière des néons. Beaucoup de Français ce soir, ils sont partout ! Tout le monde est venu saluer d'en haut Chrysler, Rockfeller, Time Square et Liberty.









NB : Mon ordinateur étant toujours en période de repos, les photos ne sont pas encore photoshopées... no panic, ça va venir !




lundi 14 avril 2008

Tips and Taxes

Aujourd'hui, un message singulier car sans photo.
Aujourd'hui je voudrais parler de ce qui change toute la donne quant à savoir si New-York est plus cher que Paris.

Evidemment, en tant que bonne française, je suis sensée débarquer avec mon euro fier et fort, mon euro qui achète tout à prix... correct. Ca c'est dans la théorie d'un monde merveilleux dans lequel les bureaux de change vivraient on ne sait comment et ne prendraient ni de commissions ni de bénéfices sur le taux de change. Dans ce monde-là, je me dirais que mes 500 euros valent les 780$ que j'ai vu sur Internet et pas les 730$ que l'on m'a grâcement échangés dans le 13ème arrondissement (704$ à Opéra !).
Dans ce monde-là, je me dirais en voyant les prix des magasins, "Wouah ! Aavec le taux de l'euro c'est trop pas cher !"

Mais non...
C'est vrai que pour des magasins comme Séphora, H&M,... le montant est le même en dollar et en euro, mais avec la commission et le taux de change actuel pratiqué dans les bureaux, la différence n'est pas si énorme... Méfions-nous ! Quoi ? Le prix que vous devez payer n'est pas le même que celui indiqué sur l'étiquette ? Mais oui Madame, il faut ajouter la taxe. Votre sourire de vainqueur européen, fier et fort je le rappelle, commence à s'estomper.

Pour ce qui est des restos, des sandwichs et autre kebabs, la différence se joue ailleurs....
En regardant un menu, les prix ont l'air plutôt sympathiques : 10$-15$ pour un plat le soir, c'est plus intéressant que Paris. Mais arrive le moment délicat de la note. Et là, à votre tout-à-fait acceptable plat du soir s'ajoute la taxe, le tip (pourboire) ou les 2 ! Vous pouvez compter 15$-25$. Encore une fois, passé en euros... oui mais on ne paie pas en euros ici !
Là vous me dites, "rohh le pourboire, c'est quand le serveur est sympa, et c'est quoi, 2 euros max ? Pas de quoi en faire un plat". Justement si, parce que le tip, lui, n'est plus en fonction de la qualité du service, parce même le plus mauvais des serveurs y aura droit. Le tip s'élève à 15-20% du prix total. Comptez pour une soirée à deux un tip de minimum 5$, environ 3,20 à euros. Le serveur est désagréable ? On peut se permettre de ne laisser que 3$... Le tip n'est pas vraiment chic ! Votre sourire n'est plus qu'une façade, votre fierté d'européen en prend un coup. Votre force vacille comme la bougie d'un bouiboui avec des courants d'air partout.

Bon, dernière tentative. Un resto très américain avec steaks, hamburgers et autre tortillas agrémentées de fromage, de sauce tomate et de dressing renforcé aux lipides. Prix correct pour les plats. "Dites-moi serveur, je ne vois pas les prix des boissons sur la carte mais juste leur teneur en calories (on se demande qui les lit) ? " " Les boissons sont entre 10 et 15 dollars". Celui qui voudra plus de précisions n'aura qu'à aller se faire pendre chez Ronald, c'est pas bon, c'est pas donné, on a le même chez nous, mais on moins on est prévenu ! Oui la tendance actuelle est au prix mystère. Après tout peu importe, vous savez que vous allez vous faire avoir... Là vous ne souriez plus du tout, blessé dans votre fierté, dénué de l'envie ou de force de combattre, vous déclarez forfait et sortez les billets verts.

Alors comme ça le dollar chute ? Le consommateur européen, lui, n'est pas prêt de se taire...



mardi 8 avril 2008

South Ferry sous le soleil

Tout d'abord beaucoup de retard jusqu'à ce nouveau message, car mon alter ego électronique, que nos confrères chinois appellent "cerveau électronique" et que nous-mêmes nommons respectueusement et sans le savoir "ordinateur"... mon grand ordonnateur de poche donc, subit malgré lui et bien à cause de moi ce que j'appellerai une fracture de fatigue. De la combinaison Photoshop-Visual studio résulta de nombreuses courbatures transformant mon bijou de modernité en une moissonneuse-batteuse des années 1960. Aussi je décidai que le repos s'imposait comme le meilleur des remèdes et je me plongeai dans une méditation pénible et peu efficace sur le bien-vivre et le bien-fondé de cette relation électronique.

South Ferry, le 6 avril 2008, nous voilà !











South ferry, comme vous l'aviez deviné, est à l'extrémité sud de Manhattan, c'est la dernière station de la ligne 1, un terminus et territoire indispensable pour profiter de la meilleure vue sur les îles et surtout pour s'y rendre : Governor's Island (interdite au public je crois), Staten Island (un autre district de la ville), Liberty Island - que je ne prendrai pas la peine de décrire avant d'y avoir mis les pieds - et la tout aussi célèbre Ellis Island, point d'entrée pour des milliers d'immigrants.















Dés mon arrivée à South Ferry, je me sens tout de suite en condition : la mer, la Statue de la Liberté, les quais, le beau temps,... un camion de glace ! Arrêt obligatoire au dit camion ; mon choix se porte directement sur la "chocolate dip cone" : une glace à l'italienne recouverte d'un glaçage au chocolat. L'après-midi commence plutôt bien. Pour une fois le soleil est au rendez-vous, une ballade sur les quais de l'Hudson River s'impose. En avant pour Battery park, l'aménagement sylvestre des quais. Avec en arrière plan les vieux buildings du Financial District et en face de moi les skycrappers modernes de Jersey city, je me sentais dans la version hybride d'un port cosmopolite façon La Rochelle/Yokohama city.












C'est dimanche : les promeneurs se promènent, les "rolleurs" roulent, les lecteurs lisent et les enfants... c'est dimanche ! C'est dimanche et pour la première fois depuis mon arrivée ici il fait beau et il ne fait pas trop froid. C'est dimanche et ça sent bon l'optimisme et la bonne humeur. C'est dimanche et comme partout dans le monde les gens ont l'air heureux (parce qu'il n'est pas encore l'heure où ils réalisent que ... et merde demain c'est lundi).

Bientôt nous arrivons sur une place, un genre de cuvette encerclée par des montagnes de béton et de vitres. Là, une structure en verre façon Les Halles se détache du paysage. C'est le jardin d'hiver du World Financial Center, un complexe de quatre buildings avec magasins chics et bureaux de luxe. A l'intérieur, une forêt de palmiers tout droit détachés du désert des Mojaves.


Après cette ballade le long des quais, on se décident à rentrer dans les terres pour se diriger vers un restaurant japonais en suivant Greenwich street puis Hudson street. Je trouve l'endroit très moche : des travaux partout, pas de magasins, pas de beaux immeubles, et surtout tout est en construction. Pas très accueillant comme coin. C'est seulement de retour à la maison que je réalise que oui évidemment il n'y a rien, oui évidemment c'est en travaux, oui évident c'est feu le World Trade Center ! Il est que sans les tours, pompiers, caméras ou journalistes de CNN, on n'a pas trop l'impression d'y être. Moi qui ne voulais pas aller à proximité de Ground zéro, on peut dire que j'ai mis les deux pieds dedans !

Après une marche pré-dégustative qui s'est avérée plus longue que prévu (aïe mes genoux), nous arrivons dans un quartier façon petite ville européenne : Greenwich village, un ensemble de petites rues avec de petites maisons, de petits arbres... charmant. Plus charmant que le restaurant qui, sous les conseils de plusieurs sites qui ne savent pas ce que c'est qu'un izakaya ni ce qu'on y mange, aurait dû être mémorable ! Le cœur lourd et le porte-monnaie léger, nous regagnons nos pénates en prenant le métro à Christopher Street.



lundi 7 avril 2008

Wall street inattendu

Mardi dernier, soit le 1er avril, après avoir bossé deux jours deux nuits sur le projet "la fac en 3D", (enfin moi pas trop, mais je suis quand même devenue une killeuse en texture, "une texture designer", - ça fait plus cool que texturatrice !), on s'est dit qu'on avait bien mérité une soirée resto. Je sautai sur l'occasion pour assouvir mon obsession culinaire du moment : un resto suédois !

Direction Smörgas à Wall Street, down town. Pour s'y rendre, direction ligne 1 jusqu'à Chambers station, pour une petite ballade pré-diner dans Wall Street. L'idée en apparence fort agréable s'est révélée frigorifiante après avoir marché quelques mètres hors de la station : vent glacial et nuit tombante ! Qu'à cela ne tienne, fermeture de manteau, arrêt obligatoire chez Starbucks pour une boisson chaude, vérification de la position "confort" (tout est relatif) des talons hauts et hop ! C'était parti pour une demi-heure de marche.


Le quartier de Wall Street, soit le Financial District, c'est bien sûr une forêt de skycrappers tous plus hauts les uns que les autres, appartenant en général à des banques ou à des compagnies fortunées. Mais derrière les buildings géants aux parois de verres, se laissent deviner, timides mais élégants, les premiers gratte-ciel du début du siècle, au style clairement occidental, art nouveau, art déco, architecture européenne, vêtus pour la plupart de briques rouges. Cette hétérogénéité dans le paysage, micmac de moderne et de rétro, donne un charme tout particulier à ce quartier où il est agréable de se balader même quand il fait froid (mais pas trop longtemps quand même !)

Après 20 minutes de marche, on arrive enfin à proximité de la station Wall street et donc de la dite rue Wall street. A la différence de ce que j'imaginais, c'est une petite rue étroite, sur laquelle on tombe par hasard en descendant Broadway (oui, le destin - ou la topographie des lieux - fait que où que je sois je descends toujours Broadway...). Mais non, pas d'erreur, cette petite rue sur la droite qui descend et longe un bâtiment cerclé par la sécurité, c'est bien Wall street. Pour preuve, the New-York Stock Exchange, la célèbre Bourse de New-York qui apparaît ou dans les films de terroristes ou dans les films d'actions.

Dés lors, c'est un enchevêtrement de petites rues - voire ruelles- très inhabituel quant à la géographie en "block" de la ville, où les rues numérotées forment un quadrillage dans lequel l'on se repère vite. J'avais l'impression de me balader dans Amsterdam, l'ambiance de ces petites rues, l'architecture, je n'étais plus dans le nouveau monde mais de retour dans la vieille Europe.











Cette petite ballade presque nocturne nous avais bien mis en appétit et nous étions plutôt soulagés d'arrivés enfin dans la vieille Stone street (j'y retournerai pour des photos de jour) , fief de Smörgas. Un resto genre tendance, mais sympa, surtout quand on s'est inscrit au préalable sur le site pour avoir une bouteille de vin offerte par la maison (NB : toujours aller sur le site d'un resto avant, ça peut servir !). Etait-ce aussi scandinave que promis, je ne saurais le certifier, d'abord parce que je ne suis pas moi-même scandinave, ensuite parce que j'ai commandé du magret de canard avec sauce aux airelles et purée pomme de terre carotte au gingembre. Je sais bien que j'aurais dû commander du poisson pour être sûre de tomber sur une spécialité locale, mais d'une part je ne résiste jamais au canard et d'une autre mon amie My Bergstrom, suédoise de surcroit, était spécialisée dans la purée... don't act.
Quoi qu'il en fut de la légitimité du titre nordique, c'est satisfaite avec mon canard que j'enchainais sur une succulente mousse aux trois chocolats. A partir de ce moment-là, un nouveau 1929 aurait pu terroriser le quartier, rien n'aurait pu m'extirper de mon tête-à-tête gastronomique avec mon dessert. C'était décidé, si je devais trépasser un jour, voire ce soir-là, ce serait mon dernier repas (avant la prochaine chose délicieuse qui approchera mes papilles).

C'est repus que nous regagnons la station Wall street, à 5 min du resto, avec le projet de revenir visiter Stone Street (sous entendu ses restos).